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And “Non” it is

So I didn’t make it to Duceppe’s address to IPSO (Intellectuels pour la souveraineté) yesterday. Life’s just too short and the lineup at Schwartz’s was too long. But this morning the Bloc sent out a release listing the main plot points of the speech. Like all good political speeches, it begins at the end:

« Devant l’échec du fédéralisme, La seule véritable solution pour le Québec, c’est de sortir du Canada »

Well, that’s a given. But we want to know why. Herewith:

1. Twenty years after the failure of Meech, it is clear that Canada has no intention of bringing Quebec into the Canadian constitutional fold. (Note: No mention of the “The Quebecois are a nation” resolution).

And why should they? After all,

2. Quebec is suffering  from both political and judicial decline. The province that was, at Confederation, 36 percent of the population is now 22 percent.  Demographic trends suggest this will only continue to erode Quebec’s political power in Canada. (Note: This is the trend cheered by Brian Crowley in Fearful Symmetry). Also, Quebec is clearly being harmed by the Supreme Court — e.g. the recent ruling on Bill 104.

3. What is at stake is Quebec’s identity, in particular its ability to integrate immigrants into Quebec’s culture and values. But exacerbating the situation is the fact that 200 000 Quebecers who work for federal departments or agencies are not protected by the provisions of Bill 101. Worse, these people work for departments that are growing, meaning even more Quebecers will be hired by le federale.

4. Quebec’s ambitions on the environment and climate change are held hostage to the federal government’s pandering to Alberta at Quebec’s expense.

Thankfully, there’s an alternative:

5. Sovereignty. In which Quebec’s political influence will shift from 22% to 100%, its control over its laws and constitution will rise to 100%, and its ability to speak for itself on the world stage will rise from almost zero to… you guessed it, 100%.

The text of the release below.

Conférence devant les IPSO

« Devant l’échec du fédéralisme, La seule véritable solution pour le Québec, c’est de sortir du Canada »

– Gilles Duceppe

Ottawa, dimanche 29 novembre 2009 – « Depuis l’échec du Lac Meech, il y a 20 ans, les fédéralistes québécois et canadiens n’ont cessé de répéter que le ?fruit n’était pas mûr? et que le ?terrain n’était pas fertile? pour tenter de réintégrer le Québec dans la constitution canadienne. Cette absence de volonté politique dure depuis 20 ans maintenant et un constat s’impose : une offre constitutionnelle du Canada répondant aux besoins du Québec ne viendra jamais. La seule véritable solution pour éviter que le Québec ne s’affaiblisse davantage, c’est de sortir du Canada », a lancé le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, lors d’une conférence prononcée devant les Intellectuels pour la souveraineté (IPSO).

« On sait que la Constitution est verrouillée et, même si ce n’était pas le cas, il n’y a absolument aucun appétit politique au Canada pour satisfaire les aspirations nationales du Québec. Et les fédéralistes québécois, de leur côté, ont baissé les bras : il n’y a plus aucune proposition, plus aucune ambition sur la table de leur part », a poursuivi Gilles Duceppe.

Le recul politique et juridique du Québec

« D’abord, en termes de poids politique, le Québec est inévitablement appelé à reculer au sein du Canada. En 1867, lorsque le Canada a été formé, le poids politique du Québec était de 36 %. Les conservateurs veulent le ramener à moins de 22 % et la démographie nous condamne inéluctablement à la réduction de notre poids politique. Le Canada que les Québécois ont connu, avec un Québec qui pesait lourd, est bel et bien en train de disparaître. On n’a qu’à faire la nomenclature de tous les consensus québécois qui sont ignorés par Ottawa pour réaliser ce qui nous attend », a indiqué le chef du Bloc Québécois.

« Recul politique, donc, mais aussi recul juridique. Le meilleur exemple en est la Charte de la langue française, dont la portée est constamment réduite. Encore dernièrement, la Cour suprême a désavoué la loi 104 qui visait à boucher une échappatoire à la Charte. On assiste donc à une érosion des capacités juridiques du Québec, non seulement à l’interne, mais aussi du fait des traités internationaux, une compétence quasi exclusive du gouvernement fédéral. Là encore, la multiplication des ententes internationales réduit d’année en année la capacité juridique et politique du Québec », a affirmé Gilles Duceppe.

L’identité québécoise en péril

« Pour assurer notre cohésion nationale, les éléments les plus importants sont l’intégration des nouveaux arrivants, la langue, la culture et nos valeurs fondamentales. L’idée centrale est que les nouveaux arrivants, sans qu’ils aient à gommer leurs caractéristiques culturelles propres, se joignent à la nation québécoise, et cela, en français et en respectant nos valeurs communes. Ce serait déjà un défi important dans un Québec souverain, où notre nation ne formerait toujours que 2 % de la population nord-américaine, mais dans le Canada, les défis sont beaucoup plus difficiles à surmonter », a souligné Gilles Duceppe.

« En ce qui a trait à la langue, il y a incontestablement une érosion de la place du français à Montréal ou, à tout le moins, une stagnation. Dans les secteurs du transport interprovincial, les télécommunications, les banques, les ports et les aéroports, plus de 200 000 Québécoises et Québécois ne sont pas protégés par la loi 101 en ce qui concerne la langue de travail. Ces entreprises sous juridiction fédérale œuvrent dans des domaines qui sont en croissance, et on peut donc craindre que la situation empire », a-t-il déclaré.

« Au Québec, quand on investit en culture, non seulement se donne-t-on des outils nécessaires à notre existence même, mais en plus, on investit dans un moteur économique en pleine croissance. Et pendant ce temps-là, Ottawa ne se gêne pas pour intervenir dans la culture québécoise, et ce, sans même reconnaître le caractère national de notre culture. Là encore, ça n’augure rien de bon pour l’avenir », a déploré Gilles Duceppe.

Environnement : le Québec est pris en otage

« Le Québec est bien placé pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto, soit une réduction de 6 % de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990. Si le Québec avait accès à un marché du carbone, de nombreux secteurs économiques seraient aujourd’hui en mesure de vendre des crédits de carbone et les entreprises seraient fortement incitées à réduire leurs émissions pour profiter au maximum de ce marché. Or, un tel marché n’est pas en voie d’exister dans le cadre canadien. En effet, le Québec, appauvri par le pétrole, est pris dans le Canada, un pays qui s’enrichit avec le pétrole et qui ne cherche nullement à se donner des objectifs de réduction chiffrés et contraignants. En fait, toute la politique économique et environnementale d’Ottawa est conçue en fonction des intérêts pétroliers, ce qui rend terriblement difficile pour le Québec de réduire sa dépendance au pétrole », a enchaîné Gilles Duceppe.

« M. Harper nous dit que le Canada va s’aligner sur l’administration Obama. En conséquence, l’année de référence sera 2005 au lieu de 1990, et tous les efforts de nos entreprises pendant 15 ans, tous les efforts du Québec seront effacés. Les pétrolières, elles, vont pouvoir en profiter. C’est la politique du pollueur-payé, où l’Alberta est récompensée et le Québec pénalisé. Dans le Canada, le Québec est comme un goéland englué dans le goudron à la suite d’un déversement pétrolier. Voilà ce que nous proposent les fédéralistes québécois », a-t-il ajouté.

Aller de l’avant

« Heureusement, il y a une autre option pour le Québec, une voie qui nous permet d’affirmer que tout demeure possible. Il s’agit évidemment de la souveraineté, mais aussi d’une politique et d’une attitude souverainistes. Les fédéralistes ont abdiqué toutes leurs responsabilités, et on ne peut pas accepter un tel état de fait. Il revient donc à nous, les souverainistes, de montrer du leadership et de mettre au défi le Canada de répondre aux aspirations du Québec », a déclaré Gilles Duceppe.

« Je suis convaincu que le meilleur est à venir avec l’option souverainiste. Dans un Québec souverain, notre poids politique passera de 22 % à 100 %. Notre capacité à déterminer nous-mêmes nos lois, nos chartes et notre constitution passera de zéro à 100 %. Notre capacité de parler en notre propre nom dans les forums internationaux passera de presque zéro à 100 %. En matière d’intérêts stratégiques, pour ne prendre qu’un seul exemple, le Québec souverain sera en mesure d’adopter une politique nationale de réduction de notre dépendance au pétrole qui permettra de faire du Québec l’État le plus propre et un des plus prospères d’Amérique », a assuré le chef du Bloc Québécois.

Une responsabilité face à l’histoire

« Le Bloc Québécois a été créé en réaction à l’échec de l’Accord du Lac Meech. Depuis, nous sommes dans l’action, et nous faisons tout ce qui est possible pour retarder et atténuer cette érosion des pouvoirs du Québec dans le Canada. Et surtout, on ne perd jamais de vue notre objectif premier, la souveraineté. Nous allons continuer à être un des fers de lance du mouvement souverainiste. Nous allons continuer à imaginer le Québec souverain et à mettre notre projet à jour continuellement et nous allons intensifier nos efforts. Et pour ça, nous avons besoin de vous, les intellectuels », a soutenu Gilles Duceppe.

« Nous sommes confrontés à l’illusion que le Canada pourrait répondre aux aspirations du Québec. Il est temps que les intellectuels souverainistes reprennent toute leur place, que les journaux et toutes les tribunes soient inondés d’interventions qui brisent l’illusion fédérale, des interventions qui montrent que la souveraineté, ça va dans le sens de l’histoire. Vous avez une responsabilité comme souverainistes, une responsabilité face à l’histoire, comme tous les Québécois, celle de vous impliquer, de vous investir, pour faire en sorte que le meilleur puisse advenir », a conclu Gilles Duceppe.

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